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Une joyeuse impatience agite les enfants qui attendent l'arrivée de Saint Nicolas, qui parcourt les villages et les villes le 6 décembre, une date en lien avec l’anniversaire de la mort de Saint Nicolas de Myra. Ajoutez à cela un âne adorable, et l'assistant de Saint Nicolas en la personne du „père Fouettard“, et les cœurs battent plus fort encore… et pas seulement chez les plus jeunes.
L’âne gris à la fourrure douillette, aux longues oreilles et aux yeux empreints de bonté est très populaire et a un effet apaisant sur les gens. « Il ne saute pas partout », « Toujours calme »… ainsi rayonne sa douce nature. Sauf qu’il est têtu, et ce préjugé persiste. Ces doux gris sont intelligents et coopératifs, mais s’ils ont peur ou ne se sentent pas à l’aise dans une situation, ils peuvent s’arrêter brusquement et ne plus bouger. En effet, contrairement aux chevaux, les ânes ne sont pas des animaux « de proie » donc qui fuient, mais font face au danger dans une posture enracinée et réfléchissent avant de réagir.
Pour celui qui comprend l’âne et ses particularités, ce dernier est un fidèle compagnon et un bon assistant, et ce depuis des millénaires. Dans l’histoire de Noël, c'est un âne qui accompagnait Marie et Joseph à Bethléem, devenant ainsi un élément incontournable de la crèche et autres représentations de la Nativité. L’âne était aussi un compagnon du quotidien dans la région où Saint Nicolas a travaillé dans la première moitié du IVe siècle, à savoir la Turquie actuelle. C’est sans doute la raison pour laquelle Saint Nicolas apparaît encore aujourd’hui avec un âne. L’homme bienveillant à la barbe blanche ne pourrait porter les nombreux sacs de mandarines, de cacahuètes et de chocolat sans l’aide énergique de son âne.
Mais il ne faut toutefois pas quitter des yeux l’âne et sa précieuse cargaison, car il est aussi gourmand qu'intelligent. Si un enfant lui glisse occasionnellement une mandarine, une pomme ou quelques noix, ce n’est pas grave. Mais gare à l'excès, car le sympathique quadrupède, ancien habitant de déserts arides et semi-arides à la végétation peu fournie, est très frugal. La suralimentation ou la mauvaise alimentation font donc partie de ses principaux problèmes de santé dans notre monde occidental.
L’herbe, par exemple, qui pousse sous nos latitudes, est trop riche en énergie et en protéines pour lui. C’est pourquoi il ne devrait paître que sur des prairies maigres ou, lorsque cela n’est pas possible, ne pas rester au pré longtemps, quitte à le sortir plusieurs fois par jour sur de courtes durées. Son système digestif est conçu pour valoriser un fourrage non riche contenant des fibres brutes, comme le foin grossier. Pour occuper l’âne, sa ration journalière devrait être divisée en plusieurs repas par jour. De temps à autre, comme dans la nature, il apprécie le grignotage de branches d’arbres et d’arbustes ; le saule, le bouleau, le noisetier ou le frêne conviennent parfaitement. Une pierre à sel devrait être mise à sa disposition et, si besoin, une nourriture adaptée en minéraux. Les aliments dont la densité énergétique est élevée, tels que les aliments concentrés ou le pain sec, ne devraient pas être donnés à l’âne ou ne devraient l’être qu’en petites quantités. Ainsi, le doux gris restera longtemps en bonne santé et pourra à nouveau réjouir petits et grands l’année prochaine en accompagnant Saint Nicolas !
Copyright texte et photo: Angelika Nido Wälty