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Eviter les périodes de faim
En dehors des aliments concentrés, l‘une des autres causes potentielles de prise de poids réside dans les pâtures à l‘herbe „grasse“ dont la composition sert avant tout les besoins nutritifs des vaches à forte production laitière. Pour les chevaux ayant tendance à être dodus, cette verdure fraîche est trop riche en énergie. Les temps de mise au pré ne doivent cependant être réduits que dans des cas rares et sévères, car ces périodes de sortie quotidienne sont importantes pour l‘état d‘esprit et la santé du cheval. Si l‘on en a la possibilité, il vaut mieux réserver les riches pâtures aux bovins et offrir à votre cheval les prairies les plus maigres.
L‘autre enjeu se situe au niveau du fourrage. „Ce n‘est pas sur la quantité de foin qu‘il faut économiser“, explique l‘expert en nutrition équine Pierre Matile. En effet, le manque de mastication et une salivation insuffisante peuvent conduire à une acidification, dont les conséquences peuvent être des coliques, une inflammation de l‘appareil digestif ou un ulcère gastrique. Les chevaux trop gros ne doivent pas avoir un accès illimité au fourrage, mais la quantité recommandée de 1,5 kilo pour 100 kilos de poids corporel doit être conservée. L‘idéal dans ce cas est un foin fauché tardivement, riche en fibres et donc pauvre en énergie. Il doit être distribué en plusieurs fois dans la journée, afin que le système digestif ne reste pas inoccupé trop longtemps. Un cheval ne doit pas rester plus de 3-4 heures sans fourrage ! L‘utilisation d‘un filet à foin à mailles serrées a fait ses preuves : le cheval est occupé plus longtemps et mange plus lentement. Si le cheval est sur une litière de paille, la question peut se poser de le passer sur copeaux : d‘une part car la valeur énergétique de la paille est souvent sous-estimée – elle contient environ 2/3 des calories contenues dans le foin – d‘autre part car il existe un risque élevé de coliques lorsque le cheval calme sa faim en ingérant de grandes quantités de paille.
Au trot !
Pour permettre la perte de poids, la dépense énergétique doit être quotidiennement entretenue par une activité physique. Le programme de travail du cheval grassouillet doit monter en intensité, mais progressivement et en continu. Chez le cheval aussi, les meilleurs effets brûle-graisse sont obtenus par un travail cardio de rythme lent vers moyen. Si la constitution et la condition le permettent, les sorties sous la selle peuvent se faire plusieurs fois dans la semaine, durant deux à trois heures, idéalement au pas rapide et sur de longues distances au trot de travail. Avec un peu plus d‘exercice et une alimentation réduite en énergie, votre compagnon à quatre jambes retrouvera sa sveltesse.
Copyright Texte : Angelika Nido Wälty