Les herpèsviroses de types 1 / 4

Dans notre dernière newsletter, nous avons rapidement évoqué les virus de l‘herpès, qui, tant par leur nature que par leur importance, représentent un sujet à ne surtout pas négliger. Nous connaissons chez les équidés 9 types de virus herpès (HVE), les types 1 / 4α pouvant entraîner de lourdes pathologies chez les chevaux (par exemple formes abortives, nerveuses et respiratoires (voir illustration) et faiblesse extrême chez le poulain). Le traitement de ces affections est très sophistiqué, seuls les symptômes peuvent être combattus. Lorsque ces derniers apparaissent, il est alors trop tard pour lutter contre ce virus particulièrement habile. Sa supériorité réside dans le fait qu‘après la contamination, il peut dissimuler son code génétique dans les cellules nerveuses de l‘hôte (de préférence dans le ganglion trigéminal - ganglion nerveux du nerf trijumeau (cinquième paire de nerfs crâniens) – situé dans le crâne et proche des voies respiratoires et de la moelle épinière). Ce mécanisme biologique se nomme „latence“ et signifie que le risque de contamination perdure toute la vie, le système immunitaire n‘attaquant pas les cellules de son propre organisme. - Ce qui conduit au dicton populaire „Quelle est la différence entre l‘amour et l‘herpès ? > L‘herpès dure toujours“. Le capital génétique du virus herpès dans la cellule hôte peut être réactivé à tout moment, par exemple lors d‘un stress ou de l‘utilisation de corticostéroïdes, ce qui conduit à l‘apparition inopinée d‘une maladie chez l‘hôte. Ceci n‘est possible que parce que les virus de l‘herpès sont en mesure d‘exercer une influence sur le matériel génétique des cellules hôtes, comme par exemple en allongeant leur durée de vie. Leur comportement tient littéralement du génie et notre seul moyen de maîtriser tant bien que mal HVE1/4 est la vaccination. Il est donc d‘importance de vacciner les chevaux le plus tôt possible, dès le sevrage ou dans les mois qui suivent.

Expliquation photo:

Les troubles du système nerveux central touchent généralement les membres postérieurs, mais peuvent également conduire à une tétraplégie et dans certains cas, au fait que l‘animal ne puisse plus se lever.

(Source photo: www.ca.uky.edu/gluck/BiblioEHV1/asp)